Cet usage relié au plaisir est d’abord apparu lors de grands événements festifs («Raves») mais ces drogues se retrouvent aujourd’hui plus fréquemment à l’extérieur de ce milieu. Les utilisateurs ont de plus en plus tendance à se trouver d’autres raisons afin de consommer, seul, entre amis (es) ou amoureux. Dans le présent article, nous tenterons de démystifier ce phénomène. Pour ce faire, nous débuterons par une définition des «drogues de synthèse» ainsi que des «drogues de rue» afin de rendre plus précis notre propos. Ensuite, nous aborderons quatre substances illicites (1) couramment consommées en milieu festif, les risques encourus par leur consommation, au niveau psychologique et physique ainsi que quelques pistes d’intervention.

DÉFINITIONS

Drogues de synthèse: Une drogue de synthèse est une substance qui a été synthétisée entièrement par l’être humain à partir d’une molécule synthétique. Sa structure moléculaire est facilement modifiable ce qui a longtemps permis la vente de nouvelle substance en toute légalité ou jusqu’à ce que la molécule soit identifiée puis, prohibée (contenue dans la Loi).

Dans le présent article, nous utiliserons les termes designer drugs, nouvelles drogues, drogues de synthèse, drogues de raves et drogues synthétiques de manière interchangeable pour désigner l’ecstasy, les amphétamines et méthamphétamines, le GHB, la kétamine, le nexus, le 4-PMA, le LSD, le PCP et le Rohypnol.

Pour leur part, les drogues de rue représentent toute substance se retrouvant sur le marché noir (i.e. les designer drugs, la cocaïne, l’héroïne, le cannabis, les solvants et les médicaments non prescrits). Il est important de souligner que l’illégalité des substances fait en sorte qu’aucun achat n’est garanti au niveau de sa qualité ou de sa composition. Ainsi, on retrouve souvent des substances mélangées avec différents produits; la «pureté» de la drogue varie donc d’un endroit à l’autre, d’un vendeur à l’autre, de sa provenance, du moment de l’achat, de la disponibilité et de multiples autres facteurs (2).

TYPES DE DROGUES

MDMA (Ecstasy)

Noms de rue : E, X, I, XTC, Love, Adam, MDMA.
Nom scientifique : 3,4 méthylénédioxyméthamphétamine (MDMA)
Catégorie : Hallucinogène stimulant
Coût : entre 20 $ et 40 $

 L’ecstasy fut synthétisée pour la première fois en 1912 et brevetée en 1914 par la compagnie Merck. Au départ, cette substance était utilisée afin de réduire l’appétit. Par la suite, elle fut utilisée en tant que stimulant au niveau de la communication et dans le traitement de la dépression. Les effets secondaires et la répression ont eu raison de ces utilisations thérapeutiques mais plusieurs chercheurs croient encore aux vertus thérapeutiques du MDMA dans le traitement de certaines formes de traumatismes tels le viol ou un stress post-traumatique.

La consommation récréative de cette substance a connu une certaine popularité au cours des années 70 aux Etats-Unis et 80 en Europe. Ce n’est qu’au début de 1990 qu’on l’associe au phénomène rave.

Vendu sous forme de capsules, de comprimés ou de poudre, les effets du MDMA se font généralement ressentir 15 à 45 minutes (3) après l’ingestion pour atteindre un plateau après environ 2 heures. Sa demi-vie est d’une durée de 8 heures. L’ecstasy s’élimine en majorité par voie urinaire. Il semble que la tolérance à ce produit apparaisse rapidement.

Des études effectuées sur des capsules saisies prouvent que celles-ci sont très souvent composées d’autres substances telles: amphétamines, caféine, codéine, acétaminophène ou autres molécules de rapprochant de celle du MDMA (4) La consommation d’ecstasy représente un risque élevé notamment en raison des interactions possibles et de la difficulté à identifier les produits consommés (5).

Effets recherchés par le consommateur : La consommation de ce produit amène une augmentation de la capacité d’introspection, facilite l’expression des émotions, procure un sentiment d’empathie, éveille les sens et donne une certaine sensation de liberté.

Il est faux d’affirmer que l’ecstasy a des propriétés sexuelles. Au contraire, lors de la consommation, il n’est pas rare que l’individu ressente une difficulté à avoir une érection et l’atteinte de l’orgasme est plus ardu. Cependant, l’ecstasy favorise grandement les rapprochements et la sensualité des individus.

Les propriétés hallucinogènes du MDMA sont faibles sauf si la substance est consommée en très grande quantité. Ces propriétés se traduisent par une perturbation des sens (tous les sens sont intensifiés).

Prises de risques : Le contexte de consommation amène de nombreux risques. Nous les traiterons par le biais du volet des amphétamines. En effet, quoique l’ecstasy ait des propriétés stimulantes mais que son profil d’abus soit très différent de celui des amphétamines, les risques de la consommation de ces substances (6) -par rapport au contexte des raves restent semblables (quoique l’ecstasy, contrairement aux amphétamines, n’aie démontré aucune toxicité dopaminergique et même sérotoninergique chez l’humain).

Une particularité subsiste cependant quant à certaines interactions avec d’autres substances. En effet, la prise concomitante de MDMA et de Paxil® peut amener des complications graves causées par l’accumulation de MDMA. L’ecstasy (même pure) peut provoquer, entre autre, une rétention urinaire, une hépatotoxicité et une hémorragie cérébrale. Certains cas d’éclatement de la vessie ont d’ailleurs été répertoriés.

La conséquence physiologique la plus grave et la plus extrême concerne les décès. En Angleterre, 27 furent recensés et plusieurs furent conséquent à une interaction avec des facteurs environnementaux et auraient pu facilement être évités.Concernant la croyance qu’une consommation d’ecstasy puisse provoquer à long terme la maladie de Parkinson, elle fut fondée sur la publication des résultats d’une recherche effectuée sur des singes. Cependant, le chercheur qui a publié ces résultats s’est rétracté quelques mois plus tard en spécifiant avoir effectué une erreur concernant la substance utilisée (7).

Amphétamines

Noms de rue : speeds, ice, crystal…
Nom scientifique : phénylisopropylamine
Catégorie : Stimulant majeur
Coût : environ 20 $

L’application médicale de l’amphétamine fut reconnue en 1930. Cette substance est d’ailleurs encore utilisée en médecine dans le traitement de la narcolepsie et du trouble d’attention. Sa forme basique est une huile incolore et translucide qui jaunit au contact de l’air. Sous forme de cristaux, l’amphétamine est appelée ice. Sa forme salifiée est une poudre cristalline blanche à beige hydrosoluble surnommée crystal (terme faisant surtout référence aux méthamphétamines). Sa structure chimique s’apparente à celle des catécholamines (adrénaline, noradrénaline et dopamine). Sa demi-vie varie entre 7 et 14 heures lorsque l’urine est acide ; si celle-ci est alcaline, on parle de 16 à 34 heures. La substance est généralement détectable de 2 à 4 jours dans le sang. Le profil d’usage et de dépendance des amphétamines s’apparente à celui de la cocaïne et d’autres substances stimulantes.

La molécule de méthamphétamine est la plus puissante du groupe (deux fois plus que l’amphétamine car elle pénètre plus facilement la barrière hémato-encéphalique). Pour cette raison, elle est aussi la plus appréciée par les consommateurs et l’est aussi par les vendeurs puisqu’elle coûte moins cher à produire. Il n’est donc pas rare qu’on en retrouve dans ce qui est vendu pour de la cocaïne ou des speeds.

Dans les parties raves canadiens, la consommation orale semble être préférée à la voie intraveineuse ou pulmonaire. Plusieurs études épidémiologiques regroupent l’ecstasy (hallucinogène stimulant) et les amphétamines puisque la molécule de MDMA est une méthamphétamine. Les études de l’ONU et de l’OMS montrent qu’après le cannabis, les amphétamines et l’ecstasy sont les substances illicites les plus consommées et ce, avant la cocaïne et l’héroïne.

Effets recherchés par le consommateur: En milieu festif, les consommateurs de speeds recherchent surtout un surcroît d’énergie (augmentation de l’activité locomotive), une augmentation de la vigilance et une sensation de bien-être. Une fraction, un ou plusieurs comprimés sont avalés lors d’une soirée mais cette consommation est généralement entrecoupée de périodes de sobriété pouvant être assez longues. Certains effets secondaires demeurent indésirables comme une crispation de la mâchoire, une perte d’appétit, des tics faciaux et des grincements de dents. La mastication de gomme ou la prise de sucrerie telles les sucettes peuvent aider à contrecarrer certains de ces effets.

Prise de risques et prévention: Le mode d’administration d’une substance a un impact important sur le développement de la dépendance et de la tolérance chez un individu. L’injection d’amphétamine et/ou d’ecstasy, mode d’administration le plus rapide, prend de la popularité en Europe de l’Est, en Australie et dans l’ouest du Canada. On peut alors prévoir que cette pratique gagnera du terrain au Québec. Ainsi, les intervenants de troisième ligne peuvent s’attendre à une augmentation de leur clientèle ayant comme profil de consommation l’injection de drogues de raves. De plus, on sait déjà que la consommation par injection signifie une plus grande vulnérabilité face aux maladies infectieuses tels le VIH-Sida et les autres I.T.S.S et comporte aussi de plus de risques au niveau sanitaire.

L’augmentation du rythme cardiaque et de la pression sanguine qu’amène la consommation d’amphétamines et d’ecstasy demande une vigilance à l’individu, surtout lorsqu’il y combine une activité physique intense. On lui conseillera de prendre des pauses de façon régulière dans un endroit bien aéré et frais. Ces pauses seront aussi très utiles pour éviter l’hyperthermie que pourrait causer la consommation de ces substances. De plus, boire en alternance de l’eau et des substances de type «sportive» aidera à réduire le risque de déshydratation et de convulsions qui seraient dues à un manque de sel dans l’organisme.

Les jours suivants la consommation, plusieurs individus démontrent une grande fatigue et une humeur dépressive pouvant être accompagnée d’idées suicidaires. Une réduction des capacités motrices et une diminution de la mémoire sont aussi possibles. De manière plus rare et associée à la consommation de plus grandes doses, des épisodes psychotiques et de panique, des hallucinations visuelles et auditives, des délires de grandeur et de persécution, de l’hostilité et de la violence ont été rapportés. Lorsque ces effets indésirables sont vécus dans un environnement très bruyant et agité tel un rave, il est recommandé d’amener la personne dans un endroit retiré qui sera calme et non menaçant. Verbaliser à l’individu ce qu’il vit présentement et faire le lien avec sa consommation, lui annoncer les phases par lesquelles il devrait passer sera rassurant. Vérifier les signes vitaux est bien sûr un élément à ne pas négliger. Il est à noter que le consommateur développe rapidement une sensibilité aux effets paranoïdes de la substance et que l’euphorie diminue en cours d’utilisation comme avec la plupart des substances.L’abus d’amphétamines pousse l’individu à aller à l’extrême limite de ses capacités physiques. Il peut, au cours d’une période de fête de quelques jours, manger très peu et ne pas dormir du tout ce qui amène un état d’épuisement physique suite à l’arrêt et, dans la plupart des cas, une perte de poids appréciable. L’utilisation chronique d’amphétamines est souvent associée à des comportements violents. Cependant, la consommation d’amphétamines est rarement associée à des décès si la substance n’est pas consommée par voie intraveineuse. Elle aurait cependant un potentiel de neurotoxicité plus accrue que celui de l’ecstasy (surtout dans un environnement chaud et pendant une activité prolongée) et induirait plus facilement une psychose.La dépendance psychologique à ces deux substances ne serait plus à démontrer. Cependant, la dépendance physique ne fait pas l’unanimité. En effet, certains auteurs parlent d’effets de sevrage; troubles du sommeil et dépression accompagnée d’idées suicidaires.

GHB

Noms de rue : GH, liquid ecstasy, liquid X.
Nom scientifique : gamma-hydroxybutyrate (GHB)
Catégorie : dépresseur du SNC
Coût : entre 10 et 20 $

Synthétisée en 1960 par l’équipe d’Henri Laborit, le GHB se présente sous forme de poudre blanche, de capsule ou de liquide (incolore et inodore). Ce dernier a un léger goût salé et savonneux qui peut cependant être facilement masqué s’il est mélangé à une boisson. Cinq millilitres de liquide équivalent à une dose d’environ 2,5 grammes de GHB en poudre. Le GHB est une substance naturellement sécrétée par le cerveau des mammifères et sa consommation stimulerait la libération d’hormones de croissance.

Le début d’action se situe entre 5 et 30 minutes et sa durée entre 45 minutes et 8 heures. Administré seul, le GHB n’est pas détectable dans le sang ni dans l’urine après 8 heures (8). Une dépendance psychologique et physique avec sevrage, dans le cas d’un arrêt brusque d’une consommation répétée, sont existantes. Au Canada, le GHB et ses sels sont contenus dans la Loi réglementant certaines drogues et autres substances depuis novembre 2002.

Effets recherchés par le consommateur: relaxation, désinhibition et euphorie. En effet, il n’est pas rare d’entendre que le GHB permet l’euphorie de plusieurs consommations d’alcool mais à plus faible coût et sans le mal de tête du lendemain. Cette substance est aussi perçue comme une solution de rechange économique à l’ecstasy (de là son nom de rue Liquid ecstasy). Outre la relaxation, la désinhibition et l’euphorie, une consommation de GHB amène (en ordre croissante dû à une augmentation progressive de la dose): sédation, somnolence, incoordination de mouvements, hypnose, anesthésie générale, coma, mort. Les effets secondaires les plus couramment relevés sont (9): des nausées, des vomissements, de l’hypothermie, des spasmes musculaires, des difficultés respiratoires et des évanouissements. Les effets sont aggravés si un autre produit y est associé.

Prise de risques: Tel que mentionné ci-haut, les mélanges de substances sont à proscrire. En effet, une association avec un autre dépresseur du système nerveux central se traduit par une potentialisation des effets dépresseurs pouvant être fatal. De plus, une interférence sérieuse avec les antirétroviraux de la famille des inhibiteurs de la protéase utilisés dans le traitement du VIH/SIDA est existante. Ces médicaments inhibent le métabolisme du GHB ce qui occasionne une augmentation significative de la concentration sanguine de GHB. La vie du consommateur est ainsi mise en danger.

De plus, le GHB vendu sur le marché noir est souvent, dans les faits, du GBL ; précurseur du GHB. Ceci est en soi un danger parce que, ne sachant pas que sa fiole contient du GBL, l’individu peut être porté à consommer une seconde dose après quelques minutes, croyant que la première ne fait pas effet. Or, le GBL prend plus de temps à agir mais le fait tout autant! Après quelques temps, les deux doses vont s’additionner et il sera alors très difficile d’en contrôler les effets...

La consommation de GHB a aussi un impact sur la prise de risque face aux maladies infectieuses tels le VIH-Sida, les hépatites et autres I.T.S.S. Une personne sous effet du GHB, (de toute drogue de rue et d’alcool), ne prendra pas toujours les mesures nécessaires afin de se protéger contre ces infections.

Kétamine

Noms de rue : K, Ket, Vitamin K, Special KNom commercial: Kétalar ® au CanadaCatégorie : Anesthésique dissociatifCoût : 40$ à 50$ pour une fiole

La kétamine est un perturbateur du système nerveux central, utilisée comme anesthésique en médecine vétérinaire et humaine. Sa composition chimique ressemble au PCP mais sa durée d’action est plus courte soit environ de 1 ou 2 heures. Vendue sous forme de capsules, cristaux, poudre blanche et solution liquide, la kétamine est le plus souvent prisée mais peut aussi être consommée par voie orale, injectée ou fumée. Contrairement aux autres drogues, la possession de kétamine est légale (avec ordonnance médicale).

Effets recherché par les consommateurs: À faible dose, la kétamine produit un effet stimulant mais, à plus grande dose, des effets sédatifs se font sentir: pertes de sensations corporelles, voyages aux frontières de la mort. Certains consommateurs recherchent d’ailleurs ses effets anesthésique et psychédélique et provoquent des situations de type «near death experience».

Prises de risques : Au niveau physique, des paralysies temporaires («K-Hole»), des vomissements et des troubles psychologiques tels la paranoïa, de l’anxiété, des troubles de mémoire peuvent survenir selon les doses consommées. Il y a risque de dépression respiratoire, d’arrêt cardiaque et de coma prolongé lors de surdose.

CONCLUSION

Pour conclure, il faut préciser que la prévalence de consommation des drogues synthétiques est relativement faible dans la population en général (1 à 3%) mais est assez élevée en milieu festif (20 à 50%). La consommation de nouvelles drogues semble donc faire partie des mœurs d’un grand nombre d’individus. Or, encore très peu d’études ont tenté d’identifier les facteurs de risque de l’usage des drogues de synthèse et encore moins de leur abus ou dépendance. Des données scientifiques sur le profil des utilisateurs, leur milieu ainsi que leur consommation seront éventuellement nécessaire à l’avancement des programmes d’interventions auprès de ces clientèles. Il sera aussi important d’investir dans la surveillance de ce phénomène et des substances («testing») afin d’être continuellement à jour par rapport aux nouvelles tendances.

Les messages de prévention entourant le phénomène prennent toute leur importance. C’est afin de diminuer les risques ainsi que les méfaits de leur consommation que les utilisateurs doivent être informés et sensibilisés aux produits et aux pratiques qui entourent l’utilisation des designer drugs. Étant donné la composition et la dose variable de ces substances, le nouveau défi des intervenants-terrain est de faire face à l’instabilité des réactions et des effets ressentis par leurs clients intoxiqués. La prévention des maladies infectieuses et des ITSS, adaptée à ce milieu, sera aussi à développer.

AUTEURES :

Marie-Claude Lebrun est directrice générale du GRIP MONTREAL (Groupe de recherche et d’intervention psychosociale), organisme sans but lucratif, qui a comme activités principales la tenue de stands informatifs sur les psychotropes en milieu festif (raves, afterhours…) et scolaire ainsi que la formation d’intervenants-jeunesse. L’organisme met en priorité la réduction des méfaits dans sa philosophie de recherche et d’intervention.

Johanne Fradette compte plusieurs années d’expérience auprès des personnes toxicomanes et polytoxicomanes. Elle œuvre présentement à l’organisme Dopamine en tant que responsable du site Pré-Fix, lieu de distribution de matériel stérile auprès des personnes UDIs et/ou prostituées du quartier Hochelaga-Maisonneuve.


Notes de bas de page

  1. Il est à noter que plusieurs drogues légales comme l’alcool, le tabac et les breuvages énergétiques sont aussi très consommés dans ce milieu et souvent de façon concomitantes aux drogues traitées dans cet article.
  2. Une exception existe face à cet énoncé ; certains médicaments se retrouvent sur le marché noir (Ativan, Rivotril, Dilaudud, Empracet…). Ceux-ci sont produits en laboratoires pharmaceutiques et sont donc assez garantis pour ce qui est de la qualité.
  3. Dépendamment du contenu de l’estomac, le début d’action du produit peut aller jusqu’à quelques heures.
  4. Une poudre vendue sur le marché noir sous le nom de MDMA- et que l’on distingue de l’ecstasy- démontre bien la confusion qui existe par rapport à cette substance.
  5. Pour des exemples de produits retrouvés dans des comprimés d’ecstasy, visitez le site de DANCESAFE (www.dancesafe.org) sous l’onglet pills testing.
  6. Il n’est pas rare que les ravers associent leur consommation d’ecstasy à celle de speeds avec l’objectif d’augmenter encore plus leur énergie et donc, de danser plus longtemps. Cette pratique n’est pas sans risque au niveau cardiaque, entre autre.
  7. Ricaurte, G., A., J. Yuan, G. Hatzidimitriou, B.J Cord and U.D. Mc Cann. 2003, « Retractation ». Science 301 (5639) : 1479.
  8. On associe souvent GHB et drogue du viol. Or, il est important de préciser qu’un faible pourcentage des agressions sexuelles avec soumission chimique est perpétré avec le GHB. En effet, l’alcool est de loin la substance la plus utilisée dans le cas de ces agressions. Peut-être que ces données démontrent bien le fait que le GHB devient rapidement indétectable dans le sang… Quoiqu’il en soit, si vous croyez avoir été victime d’une agression sexuelle, présentez-vous à l’hôpital et demander à passer une trousse médico-légale même si cela remonte à plus de 8 heures ; rien n’assure que l’agresseur ait utilisé du GHB.
  9. Une amnésie peut suivre une consommation de GHB particulièrement si il est mélangé à l’alcool.

Bibliographie

www.drogue-danger-debat.org
www.dancesafe.org
www.gripmontreal.org
www.erowid.org

''Collaborateur':

Jean-Sébastien Fallu est un des membres-fondateurs du GRIP MONTREAL. Il est docteur en psychologie et professeur à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal''.

Le site portail des toxicomanies: TOXICO INFO